Le Pèlerinage synodal en quelques points

Publié le par AS

Cette année 2005-2006 est marquée, pour le diocèse de Gap , par un pèlerinage synodal. Son thème : « Chrétiens dans les Hautes-Alpes, aujourd’hui pour demain ». Les axes proposés sont pour toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager dans une réflexion qui se traduise ensuite dans des choix pastoraux qui seront le résultat d’une démarche commune. Aucun groupe, aucune communauté, ne peut prétendre connaître l’unique et le meilleur modèle pour vivre sa foi aujourd’hui. Il n’y a pas de monopole de la foi ! Les axes de réflexion proposés par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap, sont quelques points de repères. Ils ne sont pas exhaustifs mais peuvent aider, au cours du pèlerinage synodal, à savoir où nous en sommes et ce que nous avons à mettre en œuvre. En bas de page, vous trouverez de plus amples informations sur le déroulement de ce pèlerinage.


1.       Des communautés ouvertes et accueillantes
Comment accueillons-nous celles et ceux qui se présentent, souvent avec des demandes qui peuvent nous déconcerter, nous surprendre ? L’accueil commence par de petits détails, la manière de répondre au téléphone, d’ouvrir une porte, de donner une information, d’accorder un peu d’attention, un sourire, d’accepter de se déranger. Que de personnes se détournent de l’Eglise souvent à cause de ce que nous pensions être un détail et qui a eu pour elles beaucoup d’importance. Ceux qui s’adressent à l’Eglise sont exigeants, ils attendent beaucoup et ils ont raison, savons-nous être attentifs ?
Nous avons à accorder une attention toute particulière aux enfants, aux adolescents, aux jeunes, à ceux qui souffrent d’être seuls, aux couples non mariés, aux nouveaux parents, à ceux qui se croient rejetés, comme les divorcés remariés, à ceux qui connaissent la douleur d’être séparés d’un conjoint, d’un être cher, à cause d’un décès, à ceux qui cherchent, sans trop savoir quoi.

2.       Des communautés qui grandissent dans leur connaissance du Christ et dans leur ouverture au monde
Co-naître, co-naissance, c’est ce que nous vivons avec le Christ , cependant, il ne s’agit pas seulement de le « connaître » au sens de « naître » avec lui, comme c’est le cas le jour du baptême, mais de « grandir » avec lui. Vivre cela, c’est accepter de nous laisser transformer par sa Parole et par les sacrements. Non pour l’utiliser comme rempart, face à une société que nous ne comprenons pas toujours, mais pour entrer en dialogue avec ce monde sur les grandes questions éthiques, économiques, médicales, sociales, politiques. Pour être présents dans les lieux d’éducation de la conscience humaine.
Pour cela les chrétiens doivent accepter de se former. Comment nos communautés portent-elles la responsabilité de l’éveil de la foi des petits, de la catéchèse et du catéchuménat ?

3.       Des communautés qui célèbrent
« Regardez comme ils s’aiment ! »…
Peut-on dire aujourd’hui ce que l’on disait des communautés chrétiennes de l’Eglise primitive ? Pourrait-on dire : « Regardez comme ils sont joyeux ! » ? « Je croirai en Dieu quand les chrétiens auront des visages de ressuscités », disait Nietzsche ! Oui, c’est bien le signe que nous avons à donner, celui d’avoir la joie de nous retrouver pour l’Eucharistie afin d’y puiser la force d’aimer comme le Christ aime. Quand cela n’est pas possible faute de la présence d’un prêtre, acceptons de nous rassembler, pour prier, pour accueillir la parole de Dieu.
Nous mettons souvent beaucoup de soin à préparer nos célébrations, mais le faisons-nous selon nos « sensibleries personnelles » ou dans le respect de la liturgie de l’Eglise ? Mettre l’accent sur la proximité, « la convivialité » comme on dit aujourd’hui, ne se fait-il pas parfois au prix d’une perte de sens du sacré ? L’assemblée eucharistique n’est pas la réunion des membres d’un club qui se retrouvent pour manger des petits fours et boire du thé ensemble. Pardon de dire de façon un peu triviale ce que les textes pontificaux récents nous rappellent avec plus de délicatesse.

4.       Des communautés qui appellent
J’aime comparer les communautés à « des chambres d’échos » dans lesquelles doivent retentir les appels du Christ. Chacun de nous est appelé à connaître et à vivre sa vocation, que ce soit en tant que laïcs, prêtres, religieux ou religieuses. Des communautés qui n’enfanteraient pas de vocations seraient comme stériles.
Le Christ ne cesse pas d’appeler. Alors ? Pourquoi si peu de réponses ? Serions-nous devenus sourds ? Comme le disait récemment le Pape Benoît XVI, est-ce parce que nous avons le sentiment que l’on n’a plus besoin de nous ? Et la coresponsabilité prêtres laïcs, qu’en est-il ?  Est-ce une réalité ? Que devons-nous faire pour y parvenir dans le respect de la vocation et de l’identité de chacun, laïcs et prêtres, sans confusion ? Sans aborder ces questions en terme de pouvoir mais de service ? Comment reconnaissons-nous les responsables laïcs officiellement mandatés ?

5.       Des communautés qui partagent
Savez-vous que tous les organismes caritatifs catholiques confondus font plus pour ce qui est des dons que bien d’autres dont les médias parlent souvent ? Les organismes, confessionnels ou non, ne seront jamais assez nombreux. Les chrétiens n’ont pas le monopole du partage mais en revanche ils n’ont pas de complexe à avoir. Ils ont aussi à entretenir le dialogue avec les autres acteurs sociaux.
Le Concile a redit avec force l’option préférentielle de l’Eglise pour les plus pauvres. Il ne s’agit pas seulement de la pauvreté matérielle mais de toutes les pauvretés, des hommes et des femmes qui souffrent dans leur corps et dans leur cœur. Les exclus, les mal-aimés, les handicapés, les malades, les personnes âgées, isolées. Pour eux, nous ne ferons jamais assez. Pas seulement quand l’émotionnel s’empare de la planète entière comme ce fut le cas en décembre 2004.
Partager, c’est aussi donner du temps, de l’écoute, de l’amour. Et là, il ne suffit pas de se décharger sur des organismes, chacun de nous est directement concerné.

6.       Des communautés qui communiquent
« Chacun de vous doit être en mesure de rendre compte de l’Espérance qui est en lui ».
Communiquer est « l’être » même de l’Eglise. Elle communique par le témoignage qu’elle donne de sa capacité à débattre et à communiquer en interne, par ce qu’elle offre à voir d’elle même. Par la manière dont ses membres dialoguent : laïcs entre eux, prêtres et diacres, prêtres et laïcs mais aussi entre paroisses, doyennés, communautés religieuses, mouvements… Dans sa façon de rencontrer ceux qui ne partagent pas sa foi, de vivre l’œcuménisme et de dialoguer avec les non chrétiens. La communication est la première étape vers la communion qui ne peut se réaliser que dans une communication en vérité.

Seule la communion, dont l’Eucharistie est le fondement, peut faire de l’Eglise le corps du Christ. Puisse la démarche synodale nous aider à y parvenir. 

                     
+ Mgr Jean-Michel di Falco Léandri
                         Evêque de Gap


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Pour vivre ce pèlerinage synodal, voici quelques liens pratiques :

- Le programme jusqu'à la Pentecôte 2007
- La prière du pèlerinage synodal
- Pour demander la carte du pèlerinage synodal
- Le pèlerinage synodal dans le doyenné de Gap
- Le pèlerinage synodal dans le doyenné de l'Embrunais
- L'album photo du pèlerinage synodal



Secrétariat synodal
Maison diocésaine

BP 76
05003 Gap cedex
Tél : 04.92.40.02.75 
Mail : pèlerinage.synodal.gap@wanadoo.fr

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